4 mois d’enseignement avec les ceintures

Publié le 17 décembre 2022

Dans mes grands projets pour l’année scolaire en cours, il y avait le passage aux ceintures de compétences pour un certain nombre de compétences :

  • la conjugaison
  • les compléments
  • les livrets

Après quatre mois, faisons le point.

  • Le démarrage a été lent, comme il se doit, et il a fallu du temps aux élèves pour entrer dans le système et ses composantes, prendre des habitudes. Certaines activités sont spécifiques à ce système. Heureusement, avec le système des élèves experts — quelques élèves auxquels on explique une activité et qui les expliqueront ensuite à d’autres — la mise en place s’est faite avec un investissement gérable pour l’enseignant.

  • L’avancement est très divers, comme on pouvait s’y attendre. Toutefois, la gestion est bien plus facile que pour les anciens plans de travail : j’ai un tableau Excel (prochainement inclus dans le dossier de gestion de classe) des tests réussis. Il me permet d’un coup d’œil de voir où en est chaque élève et de faire progresser de manière optimale ceux qui en ont moins réussi.

  • Les élèves auront presque tous validé les compétences de compléments (à 10, 20, 50 et 100) d’ici Noël. C’est relativement lent mais il n’y a pas eu beaucoup de temps consacré à cette activité. J’ai mis nettement plus l’accent sur les ceintures de conjugaison, dont le programme est largement plus étendu.

  • Après quatre mois, les élèves ont bien compris le système et manifestent de plus en plus de joie à la réussite d’une ceinture, surtout s’ils ont dû tenter le test plusieurs fois.

  • Je me retrouve dans une situation semblable à celle que je connaissais à mes débuts : passer des soirées à préparer le cours du lendemain pour que les élèves aient « à manger ». Par exemple, je n’avais pas prévu que certains élèves terminent les ceintures de conjugaison au présent avant les vacances de Noël… en fait, je n’avais pas prévu de délai du tout. Quand mes premiers élèves ont validé la dernière ceinture de 5P fin novembre déjà, il m’a fallu mettre au point les plans de travail pour l’apprentissage de l’imparfait en un week-end. De bons souvenirs ! Mais surtout, l’expérience et les outils pédagogiques et informatiques dont je dispose maintenant ont rendu la préparation plus paisible et moins chronophage.

  • J’utilise au maximum les ressources déjà disponibles (cahiers de conjugaison et fiches de livrets en fiches effaçables…) et d’ajouter des activités « hors papier » auto-évaluatrices :
    • des activités en lignes, regroupées dans une collection LearningApps
    • des activités pour Lexidata, reprises dans un premier temps sur internet, parce que je n’ai pas le temps de tout créer. Toutefois, pour les livrets, je n’ai pas trouvé ce que je cherchais et j’ai créé mes 30 premières fiches. Une fois une matrice de mise en page créée, c’est assez rapide à faire… le plus gros travail, comme pour toute activité, c’est créer le cadre et le rendre reproductible… à l’infini.
    • parfois, l’un ou l’autre jeu trouvé sur internet.

  • Dans l’élaboration de ces ceintures, je crois que le plus gros travail est celui de créer les tests, en plusieurs versions afin que les élèves puissent les passer plusieurs fois.

  • Avec un niveau de réussite de 80 % environ, le niveau est élevé et l’option choisie est franchement celle de compétences bien acquises, même si elles sont moins étendues. Cela me permet aussi occasionnellement de valider une compétence même si l’élève a un peu moins bien réussi l’évaluation que ce qui est prévu.

  • Certains élèves sont tentés de passer le test avant d’avoir travaillé la notion. J’ai accepté le défi. De temps en temps, ils réussissent le test et n’ont donc pas perdu temps dans un apprentissage inutile. D’autres fois — c’est ce qui se passe le plus souvent — ils échouent et savent précisément ce qu’ils doivent apprendre.

  • J’ai pris l’habitude de faire corriger en vert les erreurs dans un test, même réussi. De cette manière, les élèves corrigent immédiatement l’erreur commise.

  • À part quelques lenteurs dues à un manque d’organisation et à la difficulté de se fixer des buts, je suis plutôt agréablement surpris par le niveau atteint par les élèves, comparé à leur niveau scolaire annoncé.

  • J’ai choisi de garder les programmes officiels comme base d’apprentissage. Ainsi, comme je garde les élèves deux ans, ils ne feront que la moitié des ceintures de conjugaison en 5P, l’autre étant réservée pour la 6P. Par ailleurs, j’ai prévu qu’ils commenceront les ceintures de 6P en validant à nouveau la dernière réussie de 5P. J’essaie d’équilibrer l’avancement et le suivi des programmes. Ainsi, certains élèves pourraient passer à l’imparfait sans avoir terminé les ceintures de 5P prévues au programme.

  • Afin de satisfaire les exigences légales en terme d’évaluation, je dois garder certains éléments à évaluer de manière traditionnelle afin que les notes « comptent ». Par conséquent, cette année au moins, les calculs en colonnes ne feront pas l’objet d’un parcours de ceintures.

Suite au prochain épisode… La fin des vacances de Noël sera consacrée à :

  • la rédaction des fiches de travail pour les ceintures de livrets,
  • la création des premières évaluations de livrets,
  • la mise en forme des prochaines évaluation pour l’imparfait
  • et, peut-être, pour prendre un peu d’avance, à la mise en place des fiches de travail pour le futur !

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