Savoir s’arrêter

Publié le 23 juillet 2008
Il y a des fois où les étapes font du bien et d’autres où elles sont nécessaires. 

Certaines fois, on entend que les enseignants ont plus de 10 semaines de vacances, qu’ils ont une vie tranquille, … que c’est un métier de rêve, rempli de vacances. C’est une certaine manière de voir les choses … mais un paysage bien loin de celui qui a enveloppé ma premièere décennie d’enseignement.

La plupart du temps, les vacances me permettaient de classer, ranger et de créer, inventer, mettre à jour, diffuser. La plupart de mes premières vraies vacances n’arrivaient qu’à Pâques. le gros de l’année étant passé, je pouvais prendre quelques jours à ne rien faire … pour autant qu’il soit possible de rester inactif.

Et puis, à force de travailler et de travailler encore, on en oublie le sens, le pourquoi de toute cette énergie dépensée, de toutes ces heures passées dans l’ombre plutôt que sous le soleil, la signification de ces soirées et de ces nuits passées dans son bureau plutôt que dans son lit.

Dans ces temps de perte de repère, de tourbillon perdu, de météorite détachée de son orbite, les grandes questions, salutaires, reviennent, plus vraies, plus significative encore que dans le passé : quel est le sens, le but, pourquoi est-ce que je vais dans cette direction, pourquoi est-ce que je travaille – car enseigner, ce n’est pas vraiment un travail comme un autre – quels sont les résultats que je désire obtenir, quels sont les choses que j’accepte de laisser sur le côté du chemin, quels sont, au contraire, les sacrifices que je ne suis pas ou plus prêt à consentir …

Toutes ces questions ne trouvent pas de réponse durables dans les temps d’intense activité ou de semi-repos. Il faut pouvoir tout déposer, tout lâcher, évaluer, et reprendre son sac avec certainement bien des éléments anciens mais également quelques nouvelles pierres, le tout réaliguné sur une vision bien brossée, vivifiante, qui donne du sens au travail, quel qu’il soit, qui permet de garder la “tête haute” mais au plus fort du labeur.

Je viens de passer presque 3 semaines sans travailler, sans planifier, sans réfléchir à la prochaine rentrée, sans produire, sans publier … de mes années d’enseignement, je crois que cela ne m’est jamais arrivé. Petit à petit, je sens des bases être dégagées de toutes les choses amassées au fil du temps. Elles ne sont pas nouvelles, elle sont seulement à nouveau visibles, prêtes à jouer leur rôle : orientation l’action.

Je me sens bientôt prêt à rêver à cette nouvelle année scolaire, à envisager de nouveaux projets, à avoir de nouvelles attentes pour mes élèves, de nouveaux désirs de réussites, d’obstacles dépassés, d’expériences en commun …

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