Quand la famille va tout va

Publié le 24 juin 2007

L’école est, de manière parfois inconsciente, le prolongement de la famille. L’enseignant ne peut donc pas faire abstraction du milieu familial de ses élèves.

Un constat …

Tout comme il n’y a pas d’élève type, il n’y a pas de famille type non plus. Bien sûr, on peut rêver d’une famille parfaite, de deux parents présents qui éduquent leurs enfants, qui sont désireux d’une relation réelle avec l’école, qui soutiennent l’action des enseignants et qui, le cas échéant, désireront honnêtement savoir le pourquoi des choses.

Force est de constater qu’il s’agit plus souvent d’un rêve que d’une réalité. Non que les parents, d’emblée, refusent ou s’opposent à cette vision. Bien souvent, c’est au-dessus de leurs moyens, c’est réellement trop leur demander. Le climat social actuel est une raison. La philosophie de l’enfant-roi en est une autre. Ainsi, entre l’enfant qui a tous les droits et le parent dépassé qui ne veut rien savoir, le travail de l’enseignant n’est vraiment pas facilité, même pas soutenu.

Si, comme je l’ai déjà écrit dans ce journal de l’instit, l’enseignant est bien souvent assistant social, psychologue, papa ou maman de remplacement, comptable et enseignant s’il lui reste du temps – ou de l’énergie – la situation peut être certaines fois tout simplement ingérable.

Certaines fois, l’enseignant pourra, après avoir essayé de comprendre la situation familiale, de donner de bons conseils, tant à l’élève et aux parents, d’aménager certaines exigences et, dans la plupart des cas, ce sera suffisant pour une bonne et franche collaboration.

Dans quelques autres situations, suivre l’enfant au niveau scolaire ou même simplement au niveau de son comportement est impossible pour les parents. Ils ne le veulent pas, ne le peuvent pas ou ne voient pas l’intérêt de le faire. Dans cette situation, la meilleure solution risque de marquer un certain retrait, de se protéger afin de ne pas se laisser abuser et de laisser faire sa hiérarchie. En effet, dans des cas particulièrement difficiles, en partant du principe de ne pas laisser un enfant de côté, on court le risque de laisser toute sa classe de côté. Si la classe doit subir un élève turbulent, il ne faut pas qu’elle pâtisse en plus d’un enseignant trop accaparé ou épuisé.

Que faire ?

Premièrement, on ne peut pas seulement attendre de voir, ou simplement faire avec. Comme se plaisent à dire de grands pédagogues, il y a une école pour tout apprendre ou presque sauf le métier de parent. Il est nécessaire que les parents soient, d’une manière ou d’une autre, formés à leur situation de parents, soit de manière très scolaire, soit par un partenariat avec d’autres parents expérimentés. Si la création d’une école des parents serait une bonne initiative, ce n’est pas toujours possible et encore moins La solution. Certaines expériences ont en effet montré que ce sont bien souvent les parents qui pratiquent déjà bien leur métier qui suivent de telles formations. Les autres n’y participent pas.

Ensuite, il ne faut pas seulement attendre les situations difficiles, il y a un traitement possible en amont. Beaucoup de parents désirent faire de leur mieux dès avant la naissance de leur premier enfant. Pourquoi les écoles pour enfants ne proposeraient-elles par des formations pour parents ? Il est toujours plus facile de faire pousser droit plutôt que de redresser une situation mal partie.

Lorsque l’on voit les conseils que SuperNanny prodigue sur M6, les écoles n’auraient-elles pas de la graine à prendre et peut-être quelques bons conseils à donner aux parents en difficulté ?

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