Et si l’intelligence artificielle nous venait vraiment en aide !

Publié le 1 mai 2024

Au détour de ma veille concernant quelques questions pédagogiques, je viens de découvrir MagicSchool. Je suis convaincu que l’intelligence artificielle sera aussi adaptée pour les enseignants, pour l’aider aider à produire plus rapidement des plans de séquences d’apprentissages plus efficaces et pertinents pour tous les élèves. Alors, quand je découvre que cela existe déjà – ce dont je ne doutais pas – c’est comme un rêve qui devient réalité. Bien sûr, il faudra l’apprivoiser, l’utiliser pour ce qu’elle sait faire et ne pas en faire un couteau suisse, encore moins s’y remettre pieds et poings liés.

Ma première découverte est en demi-teinte à cause de l’interface et des réponses en anglais. Je le lis et le comprends plutôt couramment mais cela diminue sa pertinence, pour moi et pour mes collègues. Mais je découvre rapidement qu’il est possible de passer de Shakespeare à Molière, en clair, d’avoir une version française 😀 (merci Fidel Navamuel).

Page des outils magiques

Bien que certains soulèvent les complications engendrées concernant ces outils numériques – et ils ont bien souvent raison ! – l’intelligence artificielle peut aider les enseignants à gagner du temps et de l’énergie avec l’apparition de ces nouvelles applications IA spécialement conçues pour les enseignants. Ils seront ainsi plus disponibles pour s’occuper des élèves de plus en plus différents qui leurs sont confiés.

Les fonctionnalités générales

Avec MagicSchool, par exemple, on peut obtenir des éléments d’enseignement en quelques clics :

  • un questionnaire pour une vidéo YouTube (mais semble ne pas fonctionner pour tous les C’est pas sorcier)
  • des questions à partir d’un texte pour vérifier la compréhension
  • des éléments d’administration scolaire (mails, livrets,…)
  • des problèmes de mathématiques
  • des listes de vocabulaire à partir d’un thème
  • des éléments de traduction, pratique avec l’afflux d’élèves allophones

Spécial enseignement

Mais également des éléments à haute valeur augmentée pour la qualité de l’enseignement :

  • des questionnaires DOK, qui proposent des questions alignées sur les différents niveaux taxonomiques.
  • des créations de plan de leçon,
  • des propositions de travaux de groupes

Différenciation

Alors que ce besoin est à la fois plus nécessaire et plus demandé (voire à la mode!) l’application en ligne propose des outils de différenciation :

  • à partir de n’importe quelle réponse, l’application peut proposer des éléments de différenciation sur 3 niveaux (avancés, intermédiaires, en difficulté) ainsi que des propositions pour toute la classe
  • préparer un tableau d’activités en cohérence avec la conception universelle d’apprentissage (ça tombe bien, c’est justement ce que j’explore actuellement, abonnez-vous à mon blog sur Substack pour en savoir plus)
  • adapter un texte selon des niveaux de lecture

Outils courants

Cette application comprend également des outils que l’on trouve dans n’importe quelle intelligence artificielle (ChatGPT, Perplexity:AI,…) :

  • résumé de texte
  • correction de texte

Enseignants avant tout

Bien sûr, comme le dit MagicSchool.ai dans son message d’accueil, l’enseignant doit évaluer les propositions qui lui sont faites mais 80 % de la création est en place. Quel gain de temps, d’énergie, quelle plus-value également pour les enseignants et les élèves… en espérant que la diversité soit au rendez-vous et que, selon les critères, les propositions soient vraiment pertinentes et adaptées.

Les limites (et ce qui fait que nous serons toujours indispensables!)

  • Bien qu’une réponse de qualité soit toujours synonyme d’un prompt (description de la tâche à effectuer par l’IA) de qualité, il y a toujours une part d’analyse et d’adaptation de la part de l’enseignant. On peut rarement donner aux élèves ce que l’IA a préparé tel quel.
  • Ce site étant américain, ce sont surtout les normes (programmes) et pédagogies en vogue de ce côté du globe qui sont utilisées. Il faudra donc recadrer avec les exigences qui sont les nôtres. Concernant les niveaux, seuls les collègues belges ont une correspondance native (peut-être les Canadiens aussi). Pour les autres, une petite adaptation est nécessaire également :
    • 3rd grade pour les enfants de 8-9 ans, ce qui équivaut à la 5e en Suisse, au CE2 en France
    • 4th grade pour les enfants de 9-10 ans, ce qui équivaut à la 6e en Suisse, au CM1 en France.
  • La version française étant générée par l’IA, il y a des éléments qui ne sonnent pas très bien lorsqu’ils ne sont pas tout à fait hors de sens. De même, certains outils magiques demandent une recherche pour les comprendre (ou un bref passage vers l’anglais).

C’est plus facile d’adapter que de créer, d’adapter une base perfectible plutôt que de partir d’une page blanche. Pour moi, aucun doute que cette application me permettra d’en créer quelques-unes. Actuellement, c’est la lune de miel, avec 14 hors d’option Plus gratuite. À voir ce que cela donnera dans la vie courante avec l’option de base (qui semble être assez complète) ou en payant 100.- par an pour des outils vraiment utiles.

Faites ce que vous aimez, enseigner, et demandez à l’IA de vous accompagner pour encore plus de plaisir en classe !

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