Lorsqu’on regarde au-delà de nos frontières, on se rend compte que l’école, chez nous, c’est simple, tellement simple que l’on en oublie le privilège que l’on a.
Hier, c’était la sortie ciné de l’établissement scolaire où je travaille. Le film proposé était “Sur le chemin de l’école”‘ récits croisés d’enfants pour lesquels aller à l’école ne va pas de soi et impose de réels sacrifices.
La journée commençait bien : petite marché un bon rythme pour rejoindre le cinéma, une demi-heure de marche par un matin frais, de qui se dégourdir les jambes et arriver bien réveillés à la séance.
Lorsque la projection à commencé, nus nous sommes vite rendus compte que notre petite “marche” n’était pas grand-chose en comparaison de celle qu’entreprennent hebdomadairement ou quotidiennement certains enfants un peu partout dans le monde pour se rendre à l’école.
Se rendre compte de cela, peu importe l’âge que l’on a, interroge certainement, remet en question peut-être nos habitudes et manières de faire ! Chez nous, l’école est un bien obligatoire. C’est plutôt facile d’y aller, on n’a pas le droit d’y aller mais le devoir, on y va parce qu’il faut, avec l’idée d’un passage obligé et peut-être une vague intention d’avoir un meilleur métier. Beaucoup de facilité, peu de sens, et l’on en vient à se montrer très exigeant envers l’institution et les personnes qui la composent quant à la qualité, à l’adaptativité, à la motivation et à une multiplicité de détails qui proviennent bien plus souvent d’un désir de bien-être et de facilité que d’une recherche efficace du but à atteindre : être instruit.
Sommes nous conscients dans notre Occident confortable que les droits acquis par nos ancêtres il y a des décennies voire des siècles sont devenus tellement faciles qu’ils en ont, peut-être, perdu une partie de leur substance ?
Pourtant, ce serait un peu vite fait de s’arrêter à ces propos. En effet, si les apparences sont faciles, il reste toujours des éléments qui rendent la vie encore difficile à certains élèves … Adaptation, intégration, différences, … des mots qui sont encore difficiles à vivre parfois.