Quand le prof devient animateur de groupe

Publié le 14 octobre 2006

Et si le prof pouvait être un animateur de groupes d’apprentissages?

Plusieurs choses importantes se sont déroulées pendant notre classe de découverte à la montagne : la relation avec certains élèves s’est débloquée, les enfants ont appris des choses sur l’histoire et la géographie de la région que nous avons visitée, sur des phénomènes climatiques, nous avons bien ri ensemble et encore tant d’autres choses.

Pourtant, une des choses qui m’a le plus marqué, peut-être parce qu’elle répondait à une profonde attente inexprimable de ma part, c’est l’attitude du groupe classe. Plus d’une fois, ils m’ont épaté ces élèves. Ils étaient prêts à prendre part au nécessaire qui permet de vivre une semaine ensemble. Ils ont montré qu’ils étaient capables de coopérer pour que le groupe entier passe une semaine agréable.

Bien sûr, l’enseignant devenu animateur avait prévu quelques structures de vie, tels les joyeux se(r)vices et différents appels pour effectuer l’une ou l’autre tâche, mais bien des fois, les enfants se sont pris en main, sans l’aide ou la proposition des adultes.

Ainsi, lorsqu’à la fin d’un jeu, les perdants devaient effectuer différentes tâches pour préparer notre départ, la plupart des gagnants se sont spontanément portés volontaires pour les aider.

Lorsque nous sommes montés à 2 800 m, ce qui nécessitait 2 bonnes heures de marche, j’ai constaté que ce n’était pas les plus énergiques du groupe qui étaient arrivés en premier au sommet mais le plus jeune du groupe. N’imaginez pas que ce soit parce que les grands avaient traîné ou s’étaient reposés tout au long de la montée. Non, ils avaient mis leurs ressources au service du groupe en portant le sac de ceux qui avaient plus de peine afin que tous arrivent au sommet. Quel sens de la coopération!

Et cette fois encore, lorsqu’à la fin d’un repas à l’extérieur, nous (les adultes) nous sommes rendu compte qu’ils n’avaient pas attendu les consignes pour la soirée mais qu’ils s’étaient spontanément organisés pour faire un foot, garçons et filles ensemble, sans demander que le prof désigne les équipes … nous laissant siroter notre thé (notez que pour une fois ce n’était pas du café!) à notre aise par la fraîcheur du soir.

Autant d’événements qui font chaud au coeur et qui montrent qu’il y a des qualités qui ne demandent qu’à être exploitées, des possibilités de coopération qui n’attendent qu’à être mises en oeuvre. Pourquoi ma classe (nos classes) ne vi(ven)t-elle(s) pas cela au quotidien? Est-ce si inhabituel? N’est-ce possible que lors d’activités spéciales?

Je crois qu’il y a là une piste à exploiter, une possibilité de vivre différement la classe pour que tous puissent s’y sentir à l’aise. Bien sûr, le chemin n’est pas tout tracer, il faut essayer, réussir de temps en temps, se tromper peut-être souvent. C’est en tout cas une piste que j’ai envie d’exploiter dans les semaines qui viennent.

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